Guide complet GEO (Generative Engine Optimization)
Le 14 septembre 2025
Comment être sourcé et cité par ChatGPT, Perplexity, Copilot, Gemini, Claude et les autres IA…
Sujet en vogue depuis quelques temps, il est maintenant un mot que l’on retient pour la définir sans en avoir encore tous les tenants et les aboutissants : la GEO pour Generative Engine Optimization.
De la même manière qu’il existait une méthode pour apparaitre dans les moteurs de recherche, il y a maintenant des prérequis à suivre pour apparaitre dans les intelligences artificielles génératives : les fameuses LLM (Large Language Model).
Voici le Guide complet GEO qui vous permettra d’en savoir plus sur son fonctionnement. De connaitre les différences avec la GSO et le SEO. Et de découvrir des agences qui seront à même de vous guider techniquement et opérationnellement.
Chiffres clés à retenir de notre guide GEO – Les IA : l’avenir de votre trafic et de vos conversions
Un visiteur provenant d’une IA est 4,4 fois plus enclin à convertir sur votre site web. Il a déjà fait son choix en arrivant en conversant avec l’IA avant d’arriver chez vous.
60 % des échanges avec les IA dépassent 5 itérations. L’utilisateur affine sa recherche pour être mieux ciblé. Dans Google ce sont en moyenne que 3 mots par requête.
La part du trafic des IA dans le monde a doublé en 1 an atteignant presque 6% du trafic. Elle croit sans cesse, c’est un véritable game changer dans le comportement.
Pourquoi la GEO s’impose aujourd’hui ?
Un peu de contexte et de précisions l’écosystème de la GEO. Beaucoup de changements de paradigmes ces derniers temps sur les comportements des utilisateurs. Leur manière de réaliser les recherches (et la vôtre également sans doute) a évolué.
On se doit de vous donner quelques chiffres pour appuyer ces constats évidemment. Plusieurs typologies d’informations sont à prendre en compte dans les évolutions qui mènent à la GEO :
Les changements générationnels
Adoption des IA par la Gen Z : aux États-Unis, 34 % des Gen Z déclarent utiliser des chatbots IA pour leurs recherches (devant les autres tranches d’âge). Les jeunes privilégient aussi YouTube (68 %), Instagram (65 %) et TikTok (58 %) pour chercher des informations/produits, ce qui déplace la “porte d’entrée” hors des moteurs classiques. (Search Engine Land).
Une autre statistique fournie Pew Research Center en juin 2025 nous indique que 58 % des moins de 30 ans indiquent utiliser ChatGPT.
En Angleterre, le Financial Times dit que l’online dépasse maintenant la TV comme 1ère source d’info. 80 % des > 16-24 ans s’informent via les réseaux sociaux. Une dynamique qui fait que Google perd son monopole petit à petit.
Les changements comportementaux
Les demandes deviennent de plus en plus conversationnelles avec les IA. L’étude de Résonéo (qui analyse plus de 87 725 conversations) montre que les prompts initiaux font ~ 8 mots (vs ~3,5 mots sur Google) et que 60 % des échanges dépassent 5 itérations avec l’IA pour aboutir à la réponse finale.
Exemple : On ne tape plus trois mots-clés. On formule un besoin complet.
“Mon fauteuil club en cuir a des tâches. Comment le nettoyer sans l’abîmer Conseille moi les meilleurs produits pour faire partir les tâches ?”. La discussion se déroule en plusieurs tours. L’utilisateur affine, compare, tranche.
Conséquences :
- vos pages doivent parler comme on converse.
- Donnez un résumé exécutable. Ajoutez des étapes claires.
- Apportez des preuves : chiffres, cas, avis.
Côté Google : moins de clics sur les positions en référencement naturel. La part de recherches zéro-clic atteint ~58–60 % (US et UE). L’arrivée des AI Overviews réduit les clics additionnels sur certaines requêtes du type « Comment… » ou « Quel est… ».
L’IA capte une part croissante des requêtes : en juin 2025 (selon le Wall Street Journal) les modèles IA (ChatGPT, Perplexity…) ont capté 5,6 % du trafic desktop de recherche aux USA (vs 2,48 % un an plus tôt). Le volume total reste dominé par les moteurs classiques, mais la courbe IA est haussière.
Les changements techniques
Google “AI Overviews” : déployé aux US en mai 2024, élargi à 100+ pays à l’automne 2024. oogle annonce 1 Md+ d’utilisateurs mensuels exposés aux overviews. Les overviews peuvent aussi maintenant afficher des publicités sponsorisées. La France y sera très bientôt confronté.
Au même titre que Google hier, les IA documentent de plus en plus leurs bots (ChatGPT-User, OAI-SearchBot) et leurs attentes. Comprendre et monitorer ces bots devient alors un pré-requis.
L’ergonomie des sites doit évoluer très rapidement. Les IA prenant des parts de marché, il faut maintenant que les contenus soient lisibles et extractibles facilement pour y apparaitre.
Les changements à venir
La montée en puissance des agents IA : les agents IA s’appuient sur des nouveaux protocoles. Le Model Context Protocol (MCP), est un standard ouvert (type “USB-C de l’IA”) désormais supporté dans l’écosystème (OpenAI/Anthropic). Cela facilite des actions bout-en-bout (recherche → comparaison → ajout panier).
Le MCP est un standard qui définit comment une application IA (ex. ChatGPT/Claude) se connecte à des serveurs MCP pour lire des données (resources), exécuter des actions (tools) et réutiliser des prompts (prompts), via un protocole JSON-RPC et des transports normalisés (stdio en local, HTTP “streamable” à distance).
Objectif : permettre à l’assistant (ex. ChatGPT ou Claude) d’aider l’utilisateur à trouver, comparer et ajouter au panier un produit et même procéder à un achat pour le compte de l’utilisateur.
Sans surprise, les achats et publicités sur les IA arrivent petit à petit. Perplexity “Shop like a Pro” permet déjà aux abonnés US d’acheter dans la réponse transmise. Microsoft Copilot Merchant Program ouvre l’exposition produit et le partage de spécifications pour de meilleures suggestions. ChatGPT annonce GPTShopping, un concurrent futur de Google Shopping.
GEO, GSO, LLM-SEO : même objectif, trois angles
Ces trois termes reviennent souvent, parfois confondus, mais ils décrivent trois angles complémentaires d’une même stratégie.
La GEO (Generative Engine Optimization) vise à rendre votre marque lisible, exploitable et recommandable par les moteurs IA comme ChatGPT, Perplexity, Copilot ou Gemini. Elle s’assure que vos contenus sont compris et réutilisables dans les réponses générées.
La GSO (Generative Search Optimization) cherche à maximiser votre présence dans les medias sociaux : les résumés, encarts, aperçus enrichis ou citations. Elle se rapproche du SEO “classique”, mais appliquée aux moteurs IA.
La LLM-SEO s’attaque à la couche technique et sémantique : fournir aux modèles les formats, signaux et co-occurrences dont ils ont besoin pour identifier vos contenus comme fiables. Cela passe par les schémas, les structures HTML propres, les données enrichies et les liens vers des sources crédibles.
Leur but commun : que votre marque soit comprise, citée et sourcée — de manière prévisible et mesurable, et plus seulement découverte “par hasard”.
Comprendre les fondements de la GEO
Avant de comprendre comment optimiser votre présence dans les IA, vous devez savoir comment fonctionnent les moteurs des IA génératives eux-mêmes. Vous avez par ailleurs probablement déjà travaillé votre visibilité SEO sur Google avec une agence spécialisée auparavant.
Contrairement à un moteur de recherche classique comme Google, qui indexe des pages web et affiche des liens classés (les fameux liens bleus en référencement naurel), les outils comme ChatGPT, Perplexity, Copilot ou Gemini s’appuient sur des modèles de langage (LLM — Large Language Models).
Ces modèles ont été entraînés sur d’immenses volumes de textes et peuvent ensuite générer des réponses complètes à des questions. Ils s’appuient à la fois sur leurs connaissances internes (issues de leur entraînement) et, de plus en plus, sur des données en temps réel récupérées sur le web.
💬 Exemple : quand vous demandez à ChatGPT « Quels sont les meilleurs canapés 3 places faciles à nettoyer ? », il ne se contente pas de lister des liens. Il synthétise les critères clés (matière, entretien, prix moyen), puis peut aller chercher des produits précis sur Internet pour compléter sa réponse.
De son côté, Perplexity cite systématiquement ses sources et propose même, dans certains cas, d’acheter directement le produit dans sa réponse (“Shop like a Pro”).
Les moteurs IA sont donc des assistants conversationnels multi-étapes.
Ils vont :
- Comprendre le besoin, souvent formulé en langage naturel.
- Structurer et enrichir la réponse avec des données issues du web.
- Recommander des actions : cliquer, acheter, comparer, etc.
Cette logique change tout : pour exister, il ne suffit plus d’être bien classé dans Google ; il faut que votre marque soit comprise, choisie et citée comme source de confiance dans les réponses générées.
C’est précisément ce que vise la GEO (Generative Engine Optimization).
Comment les IA choisissent les marques qu’elles citent
Pour être visibles dans les IA, il ne suffit plus d’avoir un bon classement SEO classique. Les modèles génératifs (LLM) ne se contentent pas d’indexer vos pages : ils cherchent à comprendre des relations, des signaux de fiabilité et des preuves.
Comprendre leurs critères permet d’adapter votre stratégie GEO pour que votre marque devienne une référence “naturelle” dans leurs réponses.
Citation vs source cliquable : deux niveaux de visibilité
Quand un moteur IA répond à une question, il peut :
- vous citer (nom de votre marque ou de votre site mentionné dans le texte de sa réponse),
- ou vous proposer comme source cliquable (un lien direct vers votre page en dessous de la réponse).
- Voire comme dans la vidéo Perplexity ci-dessus, vous proposer d’acheter le produit
Ces trois formes de visibilité sont très différentes :
- La citation renforce la crédibilité et la notoriété, même sans clic.
- La source cliquable génère du trafic direct et des conversions potentielles.
- La suggestion d’achat vous rapporte directement des $$$ !
Un personne provenant d’une IA a x 4,4 fois plus de chance de convertir qu’un visiteur provenant de Google
(sources SemRush)
Dans les faits, les IA citent plus de marques qu’elles n’en lient : vos contenus doivent donc être pensés pour apporter une valeur suffisamment forte pour mériter à la fois la citation et le lien.
Le rôle clé des co-occurrences sémantiques
Les LLM fonctionnent avant tout sur les relations entre les mots et les concepts.
Ils ne « comprennent » pas un site comme un humain : ils détectent les termes qui reviennent souvent ensemble dans les mêmes contextes. C’est ce qu’on appelle les co-occurrences sémantiques.
Exemple : si vos fiches produits « canapé 3 places » sont souvent associées dans vos pages à des notions comme « facile à entretenir », « enfants/animaux » ou « tissu déhoussable », le modèle va lier naturellement votre marque à ces concepts.
Ainsi, lorsqu’un utilisateur posera une question comme « canapé facile à nettoyer pour famille », votre marque aura davantage de chances d’être citée.
📌 Astuce : listez les co-occurrences utiles à votre offre (usages, attributs, bénéfices, objections fréquentes) et intégrez-les systématiquement dans vos contenus — pages produits, guides, FAQ, études de cas, témoignages.
Astuce bis : pensez à associer votre marque aux différentes co-occurences afin que les IA fassent facilement le rapprochement sémantique entre les termes et les lient.
L’importance des sources de confiance
Les moteurs IA privilégient également les sources qu’ils considèrent comme fiables et stables.
Ils s’appuient notamment sur :
- les sites institutionnels et médias reconnus,
- les bases de données structurées (Wikidata, Wikipedia),
- les forums et communautés (Reddit, Quora),
- et les signaux E-E-A-T de vos propres pages (auteurs identifiés, mentions légales, politique de confidentialité, preuves d’expertise…).
Plus votre marque sera nommée depuis des sources externes crédibles, plus elle sera présente dans la mémoire des modèles et donc réutilisée dans leurs réponses.
Construire sa stratégie GEO étape par étape
Maintenant, c’est probablement plus clair pour vous (on l’espère à ce stade). Vous allez pouvoir passer à l’action et mettre en application les bonnes pratiques pour gérer votre GEO.
Et si jamais cela vous semble encore complexe, pas de panique : on vous a mis en bas de l’article les coordonnées de plusieurs agences spécialisées qui pourront vous accompagner.
Voici les grandes étapes à suivre pour bâtir votre stratégie GEO de manière efficace et durable.
Faites un état des lieux de votre site – Audit GEO
Avant toute chose, il faut savoir d’où vous partez.
Cet audit initial permet d’identifier les blocages techniques et de mesurer vos signaux existants auprès des IA.
Points clés à vérifier :
- Accessibilité technique : vos pages sont-elles bien explorables par les bots IA (OAI-SearchBot, ChatGPT-User, etc.) ? Vérifiez vos logs serveur, vos fichiers
robots.txt
, vos éventuels bloqueurs de bots côté CDN/WAF. Astuce : Ajoutez un fichier Llms.txt (même si il n’est pas encore vraiment exploité, il le sera probablement à l’avenir).
- Trafic IA : créez un segment dédié dans GA4 pour suivre les visiteurs provenant des moteurs IA (référents spécifiques, user-agents LLM).
Aide tutorielle : Pour en savoir plus sur la création de segment GA4 pour identifier les sources de trafic IA, consultez l’article pas à pas sur le Tuto pour identifier le trafic des IA sur GA4 en créant un segment.
- Citations et sources : notez les requêtes où votre marque est mentionnée (citation) ou liée (source cliquable) dans les réponses IA. Cela servira de point de comparaison après vos optimisations.
- Ergonomie : checker l’ergonomie de vos pages référentes. Page Services ou Prestations, pages catégories, page produit et page d’article de blog dans un premier temps. Sommaire, Faq, résumé, preuves avec fonctionnement EEAT, Auteur, etc.
Identifier les requêtes conversationnelles
Ensuite, mettez-vous dans la peau de vos utilisateurs.
Les IA ne répondent pas à « canapé cuir 3 places », elles répondent à des questions complètes et précises.
Votre mission ici, c’est de :
- définir vos personas (qui sont vos clients types),
- comprendre leurs situations réelles (leurs problèmes, leurs contraintes, leurs objectifs),
- et collecter leurs questions telles qu’ils les posent vraiment (sur vos réseaux, en SAV, en boutique, sur les forums…).
Astuce : notez leurs questions fréquentes telles qu’elles sont formulées lors de vos échanges commerciaux, en SAV, sur vos réseaux sociaux ou dans les forums.
Rédigez des contenus “answer-ready”
Une fois vos questions en main, il faut construire des contenus qui donnent la meilleure réponse possible — celle que l’IA pourrait reprendre telle quelle.
Chaque page doit contenir :
- un résumé très clair (3 à 5 points clés),
- une procédure simple (étapes numérotées),
- des preuves (avis, chiffres, cas concrets, visuels),
- et des liens utiles vers d’autres ressources (guide de taille, fiche technique, FAQ…)
Exemple : transformez vos fiches produits en mini-guides d’achat. Expliquez à qui le produit est adapté, ce qu’il résout et comment bien l’utiliser. Ajoutez des preuves uniques (des photos shooting) des vidéos d’utilisation de vos produits.
Rendez vos contenus faciles à lire pour les IA
Les LLM ont besoin de contenus propres et bien balisés pour les comprendre correctement.
Pensez à :
- un code HTML clair (titres Hn, balises meta, titres explicites),
- des données structurées bien renseignées (Product, FAQ, Article, Organization, Author),
- un maillage interne cohérent,
- et éventuellement un petit fichier
llms.txt
listant vos pages clés. (facultatif mais simple à mettre en place).
Et si vous le pouvez, proposez aussi vos textes en Markdown ou en texte brut clair : c’est le format préféré des IA.
Travaillez votre réputation externe
Et enfin, n’oubliez pas : les IA ne se fient pas qu’à votre site.
Elles accordent beaucoup de poids aux preuves de votre crédibilité dans l’écosystème digital.
Votre objectif, c’est de laisser des traces vérifiables partout :
- des articles et mentions sur des sites tiers (presse, blogs, comparateurs),
- une fiche Wikidata/Wikipedia bien remplie,
- des avis clients signés et contextualisés,
- et des articles d’experts publiés sous votre nom, avec des pages auteurs structurées.
En combinant ces trois leviers — socle technique lisible, contenus conversationnels riches en co-occurrences et preuves de fiabilité externes — vous donnerez aux IA tous les signaux dont elles ont besoin pour vous recommander naturellement.
GEO et e-commerce : le futur de la recherche transactionnelle
Si vous travaillez dans l’e-commerce, cette partie va particulièrement vous intéresser.
Parce que la recherche générative n’est plus seulement un espace où les internautes posent des questions : c’est en train de devenir l’endroit où ils achètent directement.
Les IA, qui servaient jusque-là à « comparer » ou « conseiller », commencent à intégrer le shopping au cœur même de leurs réponses.
Et cela change tout évidemment !
Les IA deviennent des moteurs d’achat
Plusieurs signaux très clairs le montrent déjà :
- Perplexity a lancé aux États-Unis son mode “Shop like a Pro” : lorsqu’un utilisateur cherche un produit, l’IA lui présente une shortlist de produits achetables, avec prix, visuels et avis, directement dans la réponse (comme sur la vidéo ci-dessous)
- Microsoft Copilot a créé le Copilot Merchant Program, qui permet aux marchands d’envoyer leurs flux produits structurés pour que Copilot puisse recommander leurs articles dans ses suggestions.
- OpenAI prépare l’arrivée de GPTShopping, un équivalent de Google Shopping intégré à ChatGPT, avec ajout au panier natif et recommandations personnalisées.
Autrement dit : demain, votre client ne tapera plus “canapé 3 places gris” dans Google, il dira “Trouve-moi un canapé 3 places facile à nettoyer pour une famille avec enfants, max 1 500 €” à ChatGPT…
et celui-ci pourra lui proposer directement vos produits dans sa réponse.
Préparer ses flux produits pour les IA
Pour espérer apparaître dans ces parcours d’achat intégrés, vous devez donc dès à présent préparer vos données produits avec un niveau de rigueur supérieur à celui du SEO classique.
Voici les incontournables à prendre en compte :
- Flux produits complets et propres : titres clairs, prix, stock, dimensions, attributs détaillés (matière, entretien, compatibilités, garantie, certifications).
- Attributs alignés entre le site et les flux : cohérence absolue entre vos fiches produits et ce que vous envoyez dans vos flux marchands.
- Données multimédia : visuels haute qualité, vues 360°, vidéos courtes de démonstration ou tutoriels.
- Évaluations et avis intégrés : les LLM adorent les avis, car ils apportent une preuve sociale et un ton humain à vos pages.
Conseil : traitez votre Merchant Center (Google ou autres) comme une base de données sémantique : chaque champ est un signal que les IA pourront citer dans leurs réponses.
Enrichir vos fiches produits pour la GEO
Aujourd’hui encore, la plupart des fiches produits sont pauvres en contexte.
C’est exactement ce qui empêche les IA de les choisir comme source fiable.
Pour que vos fiches deviennent « IA-friendly » :
- contextualisez-les par usages réels (« idéal pour les familles », « résiste aux griffes », « facile à nettoyer »),
- assurez-vous d’avoir traité toutes les co-occurences possibles. A répartir ergonomiquement sur vos fiches produis.
- ajoutez une FAQ intégrée (questions fréquentes + réponses claires),
- affichez des preuves : avis vérifiés, labels, certifications, études comparatives, vidéos démo, liens de sources
- liez vos produits à des pages de catégorie enrichies, pour que le modèle comprenne où et quand les proposer (ex. “sélection rentrée”, “spécial Black Friday”).
- pensez au maillage interne et redirigez vers vos pages filles vers vos pages catégories
- vérifiez qu’un maximum de balises structurées soient renseignées
Chaque fiche doit devenir un mini-guide d’achat complet, et non juste une fiche technique. On peut y ajouter autant d’éléments que de spécificités produits existantes.
A retenir pour les e-commerçants =>
L’arrivée du shopping dans les IA transforme la GEO en véritable levier transactionnel.
Ceux qui auront pris le temps de structurer leurs flux produits et enrichir leurs fiches seront les premiers à apparaître dans les réponses génératives…
et donc les premiers à vendre directement depuis les IA.
Se préparer à l’ère des agents IA
Jusqu’ici, nous avons surtout parlé de rendre vos contenus visibles et compréhensibles par les IA.
Mais une nouvelle étape est déjà en marche — et elle va encore plus transformer le jeu : les agents IA.
Ces agents ne se contenteront plus de répondre à une question… ils vont agir à la place de l’utilisateur. ChatGPT, Claude (Claude Code intègre déjà un client MCP) et Copilot sont aux débuts de leurs démarches d’IA agentiques. Perplexity, Grok, Gemini et Mistral sont au stade expérimental.
IA | Niveau | Compatibilité MCP |
ChatGPT (OpenAI) | ✅ Complet | ✅ Oui |
Microsoft Copilot | ✅ Complet | ✅ Oui (Via Copilot Stack) |
Claude (Anthropic) | ✅ Complet | ✅ Oui |
Perplexity | ✅ Partiel | ❌ Non (pas MCP) |
Gemini (Google) | 🚧 En test | ❌ Non |
Grok (xAI) | 🚧 En test | ❌ Non |
Mistral | 🚧 En test | ❌ Non |
Qu’est-ce qu’un agent IA exactement ?
Un agent IA est un assistant intelligent capable de mener une mission de bout en bout :
- chercher des produits,
- les comparer,
- vérifier la disponibilité et les prix,
- les ajouter au panier,
- et même finaliser l’achat,
L’idée est simple : vous donnez un objectif (“Trouve-moi un canapé 3 places facile à nettoyer pour moins de 1 500 €”), et l’agent se charge de tout, de la recherche jusqu’au paiement.
Comment fonctionne un agent IA : le rôle du Model Context Protocol (MCP)
De manière simplifiée, les agents IA fonctionnent grâce au Model Context Protocol (MCP), un standard ouvert (un peu imaginé comme une “prise USB-C” – celle de votre smartphone – universelle de l’IA).
Concrètement, le MCP permet à un assistant IA (comme ChatGPT ou Claude) de :
- lire vos données (fiches produits, stock, prix, caractéristiques),
- exécuter des actions (chercher un produit, comparer, ajouter au panier),
- et réutiliser vos prompts et workflows pour guider l’utilisateur.
L’énorme avantage du MCP : vous créez un seul connecteur vers vos systèmes, et il devient compatible avec tous les assistants IA qui supportent ce protocole.
Pourquoi c’est stratégique pour la GEO
Si vos produits ne sont pas accessibles aux agents IA, ils risquent tout simplement de ne plus exister dans les parcours d’achat de demain (6 mois, 1 ans, 2 ans ? ce ne sera guère plus)
À l’inverse, si vous êtes déjà prêt :
- vos produits seront trouvés et comparés automatiquement,
- vos fiches enrichies (FAQ, avis, vidéos) seront utilisées comme preuves,
- et votre site deviendra la source logique que les agents choisiront pour aboutir à l’action finale.
Autrement dit : avec l’essor des agents, l’anticipation de la GEO vous aidera à être parmi les premiers à vendre via les IA. E-commerçants… soyez prêts !
Comment se préparer aux Agents IA ?
Voici un plan simple en 4 étapes pour anticiper cette nouvelle ère :
- Préparez vos données produits : un catalogue structuré et complet (attributs, prix, stock, compatibilités, labels).
- Exposez-les via une API (ou flux) propre et documentée : c’est ce que les serveurs MCP viendront lire.
- Normalisez vos contenus : FAQ intégrées, formats cohérents, pages en Markdown lisibles par les LLM.
- Suivez l’écosystème MCP : inscrivez-vous aux programmes pilotes (OpenAI, Anthropic, Copilot Merchant Program).
Vers une mutation du Web marchand
On peut se poser légitimement la question de ce que vont devenir demain nos fameux sites web et à quoi ils serviront encore si toutes les IA fonctionnent par flux de données (flux produits / éditoriaux).
Jusqu’ici, les sites étaient le passage obligé : les moteurs de recherche envoyaient les internautes dessus, et tout le parcours (découverte → comparaison → achat) s’y déroulait.
Avec les agents IA, cette logique s’inverse :
Les assistants peuvent désormais consommer vos contenus et vos catalogues sans passer par vos pages, pour servir directement les utilisateurs dans leur interface (ChatGPT, Copilot, Claude…).
Les IA vont de plus en plus puiser directement vos données via des flux (API, MCP, fichiers structurés), sans afficher votre site. L’utilisateur restera dans l’interface de l’IA. Il consulte, compare, et parfois même achète sans jamais visiter votre page.
Votre site n’est plus la destination, il deviendrait la source silencieuse d’un parcours externalisé.
C’est ce qu’on appelle la désintermédiation des sites : l’IA devient le point d’accès principal, et votre site n’est plus qu’un fournisseur de contenu, de preuves et d’actions.
A retenir pour bientôt vendre dans les IA =>
L’arrivée des agents IA transforme les moteurs génératifs en plateformes transactionnelles autonomes.
En adoptant le MCP et en rendant vos données actionnables, vous augmentez vos chances que les IA ne se contentent pas de parler de vous… mais vendent pour vous.
Demain, le site web jouera un autre rôle. Les informations passeront par des flux et l’expérience utilisateur sera court-circuitée par les IA.
Mesurer et piloter sa performance GEO
Je vais pas vous faire l’adage de « faire c’est bien… mais mesurer c’est mieux » ! Beh en fait si… Comme dirait Artus… Bien sûr qu’on va y aller !
Alors forcément… comme pour toute nouvelle tendance, il est nécessaire de mesurer le ROI des actions menées.
Construisez un tableau de bord GEO centralisé
Votre objectif est d’avoir une vision claire et continue de votre présence dans les environnements IA.
Pour cela, appuyez-vous sur des outils que vous utilisez déjà, en les détournant un peu de leur usage initial :
- GA4 (Google Analytics)
- Créez un segment “trafic IA” en filtrant sur les référents connus (ChatGPT, Perplexity, Copilot, Poe…)
- Intégrez dans votre segment des « Dimensions » (pages de provenance par exemple) et « Métriques » (Sessions, conversion)
- Ajoutez un événement personnalisé quand l’URL source ou le user-agent contient des mots-clés comme
oai
,perplexity
,copilot
… - Suivez l’évolution de ce trafic dans le temps pour mesurer l’impact de vos optimisations.
- Google Search Console (GSC)
- Même si GSC ne couvre que Google, il permet de repérer les requêtes conversationnelles où vous commencez à remonter.
- Analysez les clics, impressions et positions sur vos contenus “answer-ready”.
- Outils de monitoring LLM (à mettre en place progressivement)
- Exemples d’outils : Higoodie, Tryprofound ou bien encore la réalisation de scripts maison.
- L’idée : interroger régulièrement les IA sur vos sujets clés et suivre où, quand et comment elles vous citent ou vous sourcent.
Idéalement, centralisez ensuite tout ça dans un dashboard Looker Studio, pour avoir un indicateur GEO unique et visuel.
Suivez les bons indicateurs
Vous allez devoir mesurer les actions. Les KPI “SEO classiques” (clics, positions, CTR) sont utiles mais insuffisants pour piloter une stratégie GEO.
Ajoutez-y des indicateurs spécifiques aux environnements IA :
- Citations : combien de fois votre marque est nommée dans les réponses génératives.
- Sources cliquables : combien de fois un lien direct vers votre site est proposé.
- Sentiment : le ton associé à vos citations (positif / neutre / négatif).
- Position moyenne dans les réponses IA : êtes-vous mentionné dans le bloc principal, en note de bas de page, ou jamais ?
Adoptez une approche test & learn
On est encore au début de la GEO, donc on ne sait pas tout. A chaque nouvelle version d’IA, un nouveau jeu de données d’entrainement. Ce qui est donc vrai aujourd’hui le sera peut être moins demain.
Pour avancer sereinement, rien de tel que le bon vieux « Test and Learn » !
L’idée, c’est de traiter votre GEO comme un produit en amélioration continue : vous itérez, vous apprenez, et vous montez en puissance à chaque cycle.
A retenir sur le guide de la GEO : bonnes pratiques et erreurs à éviter
J’espère que vous avez maintenant un bon aperçu global de ce que représente la GEO et ses enjeux. C’est encore nouveau… et tout le monde avance un peu en marchant.
Pour vous aider à y voir plus clair sur les actions prioritaires GEO à mettre en place : voici du coup ce qui fonctionne, ce qui reste encore en phase de test, et les écueils à éviter absolument.
✅ Ce qui fonctionne déjà
- Les pages “answer-ready” : Résumé clair + Étapes concrètes + Preuves visibles + Liens utiles.
- L’ajout de FAQ intégrées et co-occurrences sémantiques bien choisies dans vos contenus (ça aide énormément les LLM à vous “classer”).
- La construction de cocons sémantiques segmentés
- La création de profils auteurs et pages « Équipe » bien structurées (balises
Person
/Author
) : les IA adorent savoir qui parle. - L’activation des schémas structurés (Product, Article, FAQ, HowTo) sur les pages clés
- La refonte ergonomique de vos pages clés
🧪 Ce qui est encore à tester
- Le fichier
llms.txt
: prometteur, mais encore peu interprété par les modèles (à utiliser sans en attendre de miracles immédiats). - Les liens sponsorisés dans les IA (AI Overviews) : présents aux US, mais leur effet sur la visibilité organique n’est pas encore clair.
- L’usage de formats alternatifs (Markdown, JSON, CSV) pour les contenus bruts : potentiellement utiles pour la lisibilité machine, mais peu documentés.
- Anticipez la création des flux de données produits pour l’ajout des Agents IA dans les LLM
☢️Les pièges fréquents à éviter
- Un site trop JavaScript sans rendu côté serveur : souvent illisible pour les LLM.
- Des contenus pauvres, trop courts ou génériques : ils ne sont ni repris, ni cités.
- L’absence de preuves tangibles (avis, chiffres, études, captures, sources externes).
- Et surtout… ne pas mesurer vos résultats : sans tableau de bord, vous ne saurez pas ce qui marche.
Cmmment trouver une agence GEO / GSO pour vous accompagner ?
Dernier point avant de vous quitter… Si vous sentez le besoin de vous faire accompagner…
Eh oooohhh… on est là 🤗🤭
Plus sérieusement, vous avez peut être observé récemment une perte de trafic SEO sur vos analytics de site depuis juillet 2025 ? Cela a été le cas pour de nombreux sites depuis cette rentrée de septembre. Ne cherchez pas plus loin…
Google a mis à jour son algorithme cet été, il est donc fondamental de revoir entre autre :
- L’ergonomie de vos pages
- La façon dont est structuré votre contenu
- La fréquence de vos publications
- L’autorité de votre site
- Votre cocon sémantique
Comment choisir la bonne agence
Quelques points à checker pour choisir votre future agence GEO :
- Vérifiez qu’elle possède une double expertise SEO et IA/LLM (et pas seulement SEO classique).
- Demandez-lui si elle sait auditer vos contenus pour la citation par les IA et structurer vos données pour les LLM.
- Privilégiez les agences capables de travailler aussi sur votre réputation externe (presse, mentions, co-occurrences).
- Demandez des indicateurs concrets de suivi (citations, sources, sentiment, etc.).
FAQ — Tout comprendre sur la GEO
Qu’est-ce que la GEO exactement ?
La GEO (Generative Engine Optimization) est l’art de rendre votre marque lisible, exploitable et recommandable par les IA (ChatGPT, Perplexity, Copilot, Gemini…).
GEO, GSO, LLM-SEO : quelle différence ?se
Trois angles, un objectif :
GEO = rendre recommandable
GSO = rendre visible
LLM-SEO = rendre lisible par les modèles.
Pourquoi la GEO est-elle devenue essentielle ?
Les internautes migrent vers les IA. Moins de clics Google, plus de réponses générées. Le trafic se déplace.z
Comment savoir si je suis visible dans les IA ?
Analysez vos logs, segmentez le trafic IA dans GA4, testez vos sujets dans ChatGPT et Perplexity ou utilisez un outil de monitoring.
Comment optimiser une page pour qu’elle soit reprise par les IA ?
Rendez vos pages answer-ready a avec : résumé, étapes, preuves, liens. Ajoutez une FAQ, beaucoup de co-occurrences et des données structurées.
Qu’est-ce que le MCP (Model Context Protocol) ?
C’est un standard ouvert qui permet aux IA de se connecter à des services externes (votre catalogue, votre CRM, vos bases de données) pour exécuter des actions complètes (chercher, comparer, ajouter au panier…).
Comment préparer mon site e-commerce pour la GEO ?
-
Structurez vos flux produits (titres, prix, stock, attributs détaillés).
-
Enrichissez vos fiches produits : bénéfices, usages, FAQ, avis, vidéos, preuves.
-
Créez des catégories enrichies et reliées (maillage interne logique).
-
Publiez vos produits dans les flux marchands IA (Copilot Merchant Program, à venir GPTShopping…).
Faut-il publier plus de contenu pour réussir en GEO ?
Majoritairement Oui si vous êtes une petite structure avec moins d’autorité que des gros sites.
Publiez plus et plus souvent, mais toujours de qualité !
Les IA privilégient les contenus complets, structurés et riches en preuves.
Combien de temps faut-il pour voir les effets d’une stratégie GEO ?
Les premiers signaux apparaissent souvent en 4 à 8 semaines : citations dans les IA, hausse du trafic IA détecté en analytics, premiers liens cliquables.
Pour des résultats plus forts et stables, comptez plutôt 3 à 6 mois, le temps que les modèles intègrent et associent vos contenus comme source fiable.
La GEO est-elle utile en B2B ?
Oui. Les IA sont déjà utilisées pour la veille, le sourcing et les appels d’offres.
Être cité dans leurs réponses positionne votre entreprise comme un acteur expert et fiable.
C’est un levier de visibilité et de crédibilité qui peut vous faire gagner des prospects avant même la prise de contact.
Les IA favorisent-elles les grandes marques ?
Pas toujours. Les IA privilégient les contenus clairs, sourcés et cohérents, pas la taille de l’entreprise.
Une PME spécialisée peut rivaliser avec une grande marque si ses pages sont bien structurées, riches en preuves et régulièrement mises à jour. La qualité perçue prime sur la notoriété brute.
Un site multilingue a-t-il un avantage GEO ?
Oui, s’il est bien traduit et localisé. Les IA cherchent des contenus dans la langue de la requête et favorisent ceux qui sont contextualisés culturellement.
Traduire vos pages clés améliore votre taux de citation international et élargit vos opportunités de visibilité dans les IA à d’autres marchés.
La GEO est-elle utile localement (ville/région) ?
Oui. Les IA peuvent citer des acteurs locaux dans leurs réponses, si vos pages incluent des signaux géographiques clairs : adresse, balises LocalBusiness
, mentions de votre ville et de votre zone de chalandise.
Les backlinks comptent-ils encore en GEO ?
Oui, mais leur rôle évolue. Les backlinks servent surtout à valider votre fiabilité auprès des IA, plus qu’à transmettre du PageRank.
Des liens depuis sites spécialisés, médias, annuaires pro ou partenaires renforcent votre autorité perçue et augmentent vos chances d’être cité comme source fiable dans les réponses générées.